En guise de conclusion



L’imagination n’a pas de limite. Alors, peut-on tirer une conclusion, définitive ?

 

Dans les pages qui précèdent, il est présenté la posture, immobile. Et, cela semble bien peu actif. Mais, comme expliqué précédemment, c’est le yi qui s’active. Tout ce qui précède est le premier barreau d’une grande échelle. Le second est le mouvement avec exactement la même activation du yi, les mêmes effets et bénéfices. De un en deux on s’appuie sur l’un pour passer à l’autre. On s’appuie sur l’un pour comprendre l’autre. On se sert de l’immobilité pour comprendre le mouvement, et vice versa. Le pourcentage de pratique de l’un et l’autre peut varier en fonction des besoins et désirs de chacun.

 

Ci joint, un ensemble libre de quelques mouvements.

Une gestuelle qui peut être réalisée très lentement ou

à vitesse variable, ample ou petite, toujours guidée

fortement par le Yi.


Et puis, celui qui le souhaite peut ajouter à son travail sur l’immobilité et le mouvement, les exercices à deux. Ceux-ci s’exécutent toujours dans la détente et une relative lenteur. Il s’agit de développer sa sensibilité, sa perception et son adaptabilité, sa capacité à transformer le mouvement, à s’harmoniser à l’autre.

 

Il est alors nécessaire de comprendre qu’une grande partie des exercices du yang sheng (cf : étymologie) provient des arts martiaux. Pour le comprendre, élargissons un peu la définition romaine du martial, dont la racine est Mars (Dieu de la guerre). S’il faut défendre son intégrité physique contre des agressions, celles-ci peuvent être humaines. Mais on peut (pouvait) avoir à se défendre contre des animaux, on peut avoir à se défendre contre des insectes, des bactéries, le froid, le vent, la fatigue, le stress… (S’il n’était aussi connoté, auto-défense est un mot qui conviendrait). Le mot même de zhan Zhuang (cf : les traces) qui signifie se tenir debout comme un pieu, un pilon, se dresser, comme pour voir loin et prévoir l’avenir, le danger, nous indique bien la similitude entre « nourrir la vie » et défendre sa vie.

Pour terminer, examinons les trois motivations possibles pour pratiquer la méditation active. Les deux premières, santé et auto-défense nous sont maintenant connues. La troisième est le spirituel, qui nous permet de vivre sans l’appréhension de la mort. Ces trois motivations se superposent en partie.

 

 En savoir plus sur le travail à deux