Le travail à deux


Pour celui qui souhaite ajouter à son travail postural et de mouvement, des mouvements à deux issus des arts martiaux, il nous faut examiner un peu le combat. Le combat est l’opposition de deux êtres. Si l’on souhaite préserver son intégrité physique, il devient vite évident que l’on ne peut se jeter l’un sur l’autre brutalement, sans prudence. Dès lors, on entre dans une observation de l’autre, pour y trouver une faille, le moyen d’entrer dans sa garde en relative sûreté pour soi-même. Dans le combat la phase de confrontation, de frappes, de coupes avec armes, sont précédées d’une phase d’observation, de mise en harmonie avec l’adversaire, puis de rupture de cette harmonie au moment le plus adéquat. Le combat est une alternance d’harmonisations et de ruptures. L’efficacité de la rupture dépend de sa capacité à se mettre en harmonie.

 

Et, les nombreux exercices d’harmonisation existants peuvent être très utilement, et très plaisamment intégrés à la pratique de la méditation active, pour la santé ou le spirituel.

 

Sur la courte vidéo qui suit, vous pouvez voir un très vieux jouet. Le bûcheron avance et l’ours recule, l’ours avance et l’homme recule sans le moindre décalage, dans une même action, à l’unisson. Voilà l’idéal de l’harmonisation. Les trois exercices qui suivent, montrent l’initiative de l’un et la réaction de l’autre dans le temps, sans intellectualisation. La captation, puis l’adaptation au mouvement du partenaire est possible avec écoute, et vacuité mentale.

 

 

Ces exercices sont très profitables pour la socialisation. Ils apprennent à écouter, à répondre, ils favorisent la concentration, développent la sensibilité corporelle. Ils permettent de comprendre les contraires. Ils permettent de comprendre les grands principes de la mécanique humaine, de mettre un pied dans la psychologie humaine… Et enfin et surtout de prendre du plaisir.