Les traces



Dans l’histoire, on trouve très tôt les premières traces de cette attitude ou posture mentale ou physique.

 

En Chine, 2500 avant notre ère, les premières indications sur la pratique de zhanzhuang se trouvent dans le livre classique de la médecine traditionnelle, le Huangdi neijing 黄帝内经,apparu sous l'empereur jaune Huangdi 黄帝. Il est dit : « J'ai entendu que, dans un passé lointain, il y avait des hommes sages qui se tenaient debout entre le ciel et la terre, ils maîtrisaient le Yin et le Yang, inspiraient le souffle vital, conservaient leur esprit, et unifiaient leurs muscles. Ils étaient le Tao. »

 

En Grèce Platon relate dans « le banquet », que Socrate (-470 à -399), le philosophe, mais aussi combattant aguerri, était resté des heures en posture, immobile, durant une trêve de la bataille de Potidéo. Que celui-ci, pratiquant de l’artémis pyx (une gymnastique ésotérique), avait l’habitude de méditer ainsi.

 

Au Vlème siècle, dit la légende, Bodhidharma un moine bouddhiste venant d’Asie centrale arriva au temple de la petite forêt en Chine et y trouva les moines en piteux état physique. Il les incita alors à ne pas se contenter de méditer assis (zuochan 坐禪), mais aussi debout de manière plus active (zhanzhuang 站桩). Il créa aussi pour eux une forme de méditation dynamique, qui amena à la création de la boxe à mains nues de shaolin. Une légende contestable et contestée, mais plus vraie que la probable réalité d’une évolution due à plusieurs générations.